Pardon, ne me parlez plus de hasard, je n’y crois plus !

Cet article constitue ma contribution au concours organisé par Olivier du blog Euklide sur le thème « faites confiance au hasard ».

Comme je le dis de façon provocatrice dans le titre, ne me parlez plus de hasard, je n’y crois plus !

Non, je  préfère penser comme Einstein que :

Le hasard, c’est Dieu qui voyage incognito.

Le hasard, le destin, Dieu,  l’Univers,  appelez le comme vous voulez, mais chaque rencontre est là pour nous apprendre quelque chose, pour nous aider à évoluer, nous permettre de grandir.

Vous pouvez bien sûr choisir de ne rien entendre, mais soyez sûr que la leçon vous sera servie (et resservie) jusqu’à la compréhension. Un peu comme cette soupe chaude que nos parents refusaient le midi et qu’on leur resservait froide le soir (en tout cas, c’est ce qu’ils m’ont raconté !).

Oui, je crois sincèrement que dans chaque événement, nous avons un enseignement à retirer, une possibilité de grandir

Pourquoi suis-je si sûr de moi ?

Un premier signal

Laissez-moi vous raconter  une histoire, celle d’une leçon que j’ai écoutée à l’âge de 27 ans, mais que j’ai refusé d’entendre pendant plus de 10 ans.

Quand le destin farceur me l’a ressorti 10 ans plus tard (et de quelle manière), j’en suis presque tombé par terre. Mais je vais trop vite, écoutez plutôt

A 27 ans, j’étais en Afrique en train de travailler sur des programmes d’hydraulique villageoise. J’avais un métier passionnant, un pays magnifique à découvrir (le Cameroun), et une énergie débordante. Je sillonnais la brousse du lever au coucher du soleil, en m’arrêtant à peine pour manger.

Le « hasard » m’a fait travailler dans une zone où la chefferie traditionnelle était encore très puissante et je ne pouvais me déplacer dans aucun village sans un représentant du chef.

Une fois que j’ai pris en compte cette contrainte supplémentaire, j’ai emmené le représentant du chef avec moi et j’ai continué à sillonner le pays à un rythme effréné.

Le lendemain, j’ai attendu le représentant de 6h du matin à 11h…, puis on m’a envoyé un remplaçant. J’étais (un peu) furieux, j’avais perdu une demi-journée de travail.

J’ai eu le fin mot de l’histoire une semaine plus tard, en apprenant qu’il avait refusé de travailler avec moi sous prétexte que « je ne respectais pas mon corps ».

J’ai accueilli cette phrase en riant, je l’ai mentalement traité de paresseux et j’ai continué mes journées folles pendant … 10 ans ! (en Afrique, puis en France quand je suis rentré).

10 ans plus tard

Puis un jour, en vacances en Corse, loin de l’agitation du travail, les coïncidences improbables se sont enchaînées

Je faisais une randonnée avec des amis (le fameux GR 20) et j’ai des douleurs de plus en plus vives au talon d’Achille après 8 jours de marche.

Je fais l’étape suivante plus vite que mes amis, m’arrête au restaurant manger un morceau, bien décidé à descendre en ville en stop pour trouver dans une pharmacie un produit miracle qui me permettra de finir ma randonnée.

Le destin allait me servir au-delà de mes espérances.

Au restaurant, je vois mon voisin qui me regarde avec insistance depuis un petit moment. Nous nous regardons franchement, puis nous éclatons de rire, nous avons fait nos études ensemble 13 ans auparavant et nous ne nous sommes jamais revus depuis.

Ce n’est pas tout, ce copain mange dans le même restaurant que moi en Corse, alors qu’il habite depuis 5 ans à Madagascar, à des milliers de kilomètres de là. Belle coïncidence, non ?

 

Nous fêtons les retrouvailles et je lui explique que je veux aller en ville. Qu’à cela ne tienne, il me dépose devant une pharmacie à Corte.

 

Sur place, j’explique à la pharmacienne que j’ai un ami qui s’est blessé au tendon d’Achille (je n’ose même pas dire que c’est moi) et qu’il a besoin d’un produit pour terminer sa randonnée.

 

Et là, je suis sûr que vous avez deviné la suite, non ?

 

Elle reprend les mêmes mots que j’avais entendus en Afrique 10 ans plus tôt : « Dites à votre ami qu’il ne respecte pas son corps ! S’il insiste, il peut se blesser très grièvement ! »

 

Vous imaginez ma tête sur le moment ?

 

10 ans plus tard, le hasard me resservait le même message

 

Je suis sorti de la pharmacie et j’ai enfin écouté la leçon et mon corps… J’ai pris un hôtel et je suis resté 2 jours au lit avec de la glace sur les chevilles. Mes amis ont terminé la randonnée sans moi et j’ai pu découvrir le plaisir des plongées en apnée pendant le reste de mes vacances.

 

Alors, le hasard, laissez moi rire…

 

Je préfère me dire que :

 

La vie présente ce qui doit être appris sous toutes sortes de formes, jusqu’à ce que ce soit assimilé. Ce n’est qu’une fois la leçon apprise que l’on peut passer à la suivante.

 

Et vous, quelle est votre prochaine leçon ? Quel signe la vie vous envoie ? Le voyez-vous ? L’entendez-vous ?

 

Vous poser cette simple question le matin en vous levant peut être un facteur de motivation formidable pour démarrer une journée.

 

Essayez, vous verrez ! Faites simplement confiance … au hasard, au destin, à Dieu, à l’Univers, mais faites confiance !

 

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