J’ai interviewé un ancien « flic » sur sa motivation… et j’en suis tombé sur les fesses !
Je savais que les sources de la Motivation pouvaient être multiples, mais cette fois, j’en suis tombé sur les fesses !
Frantz lisait tranquillement son journal sur un banc public quand je l’ai abordé.
Officier de police à la retraite, il m’a dit n’avoir jamais connu « un jour sans » de toute sa carrière. Mais c’est quand j’ai appris la source de sa motivation que je fus le plus surpris…
Découvrez son interview ci-dessous, c’est très riche et tellement… humain !
L’interview :
Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter l’interview en version audio.
Transcription texte de l’audio :
Samuel : « Quand vous avez travaillé, est-ce que ça vous arrivait de ne pas avoir envie d’aller au boulot le matin ? »
Frantz : « Non, j’ai toujours été motivé. »
Samuel : « C’est vrai ? Toujours été motivé ?
Frantz : « J’ai fait ma vocation. Voila. »
Samuel : « Extraordinaire ! Alors c’est quoi l’astuce ? C’est quoi… ? »
Frantz : « J’ai fait le métier qui me plaisait. »
Samuel : « Ok. On peut vous demander lequel ? »
Frantz : « Oui. J’étais flic.
Samuel : « Ok. »
Frantz : « C’est par éthique. Mon père a été assassiné. »
Samuel : « Ok. »
Frantz : « Je l’ai su officiellement plus tard, mais on me l’avait susurré au moment de sa mort. »
Samuel : « D’accord. »
Frantz : « J’ai juré au moment de fermer son cercueil que par éthique je chasserai les criminels. »
Samuel : « D’accord. Oui, donc ça s’est imposé… »
Frantz : « J’ai trouvé que c’était tout à fait logique de lui faire un petit clin d’œil. Ce n’est pas une vengeance, c’est… Ben ça m’a donné ma vocation. »
Samuel : « Wow.
Frantz : « Voila. C’est tout. »
Samuel : « Ok.
Frantz : « Et puis je suis devenu flic et j’ai toujours été motivé. Et je suis retraité aujourd’hui. Si je peux faire un « crâne », entre guillemets, une bonne affaire, je la ferai. »
Samuel : « Sacré motivation ! »
Frantz : « Et donc j’ai toujours été motivé pour aller bosser. »
Samuel : « Wow. Vous êtes quand même assez rare. Vous le savez ? »
Frantz : « Oui ? »
Samuel : « De tous les gens que j’ai interviewé, vous êtes le premier qui me dit : ‘Je n’ai pas eu un coup de panne’. »
Frantz : « Ah non, j’ai toujours aimé mon métier. »
Samuel : « Donc le secret c’est de faire ce pour quoi on est fait ? »
Frantz : « Ben oui, effectivement. »
Samuel : « Il y avait cette promesse forte qui était faite au départ… »
Frantz : « Oui, et aujourd’hui je peux me regarder dans une glace et je suis content de l’avoir fait, si vous voulez. Mais bon, j’ai trouvé du plaisir à faire mon métier. Avec humanité, attention. Je n’étais pas… »
Samuel : « Ok. »
Frantz : « Je l’ai fait… Je le faisais avec intelligence, hein. »
Samuel : « Pas de problème. Je ne dirai pas de mal d’une profession ou d’une autre. »
Frantz : « Et là je viens de terminer le 21 juin, j’étais déjà en retraite. »
Samuel : « Donc tout nouveau retraité ? »
Frantz : « Non, j’étais déjà en retraite et je travaillais. Les gens me donnaient des dossiers que je gérais, comment dire… »
Samuel : « D’accord. »
Frantz : « C’est moi qui choisissais. Les gens disaient : ‘Ben voila, je suis embêté, j’ai un souci avec un employeur, j’ai des soucis avec mon voisin’ etc. Je regardais si la personne était vraiment victime et si vraiment elle ne savait pas se défendre, si vous voulez. Puisque vous avez des gens qui vont avoir de l’aide judiciaire, qui vont avoir des avocats, puis d’autres qui sont dans un créneau financier, où ils n’ont pas l’aide judiciaire et payer un avocat c’est trop cher.
Samuel : « C’est trop cher. »
Frantz : « Donc en fin de compte, je me suis mis dans ce truc-là mais à titre bénévole, hein. A titre fraternel. »
Samuel : « Oui. »
Frantz : « Et mon dernier dossier, ça a été un petit peu bizarre. C’était une personne qui était impliquée dans une affaire criminelle, mise en examen, avec peine encourue 20 ans. Je l’ai innocentée, pas sur des problèmes de forme, mais sur le fond. J’ai remonté l’enquête. »
Samuel : « Wow ! »
Frantz : « Et là je me suis fait plaisir, ce qui est, comme disent mes enfants : ‘Tu as fait un sacré barouf, tu as mis en prison des gens toute ta carrière et à l’inverse, tu en libères une qui n’était pas concernée’. »
Samuel : « Là vous avez inversé la… »
Frantz : « Ca m’a fait plaisir. »
Samuel : « Vous avez bouclé la boucle. »
Frantz : « Pour vous donner aussi mon goût de la justice. »
Samuel : « D’accord. Oui, tout à fait. Ok. Donc le goût de la justice ça devait être une motivation particulière, quoi. »
Frantz : « Voila. »
Samuel : « A cause de ce point de départ fort. Merci beaucoup. La dernière question… Il y a des gens qui ont une phrase, une citation, qui leur donne de la motivation, est-ce qu’il y en a une qui vous vient comme ça ? Oui ? Je vois le sourire, elle vient ou elle est déjà là. »
Frantz : « Oui. ‘Croire, oser, rebondir parce qu’on se casse la gueule’. »
Samuel : « ‘Croire, oser, rebondir’. »
Frantz : « Parce qu’on se casse la gueule forcément quels que soient les évènements. »
Samuel : « Oui, forcément. »
Frantz : « Et aimer. Aimer la vie, aimer son prochain, et s’aimer soi-même, hein, parce que sinon on n’avance pas. »
Samuel : « Wow. ‘Croire, oser, rebondir, aimer soi-même et les autres’. »
Frantz : « C’est enregistré, donc… »
Samuel : « Ben je suis bluffé, merci beaucoup. »
Frantz : « Oh, de rien. »
Croire, Oser, Rebondir…
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