Rendez-vous CONTE, vous ne prendrez jamais LA bonne decision

Je discutai récemment avec un chef d’entreprise qui me partageait ses difficultés relationnelles avec un de ses chefs de service. Il me dit : “La dernière fois, je me suis emporté, et je ne suis pas sûr d’avoir pris la bonne décision”.

La bonne décision…

Ma réponse a été … une question : “Qui vous a dit qu’il y avait une bonne décision ?”

Devant sa mine surprise, je me suis expliqué :

« Quelque soit vos décisions, elles auront des avantages … et des inconvénients. Tout dépend du contexte, et de vos objectifs…

Certaines réponses vous rapprocherons plus de vos objectifs que d’autres, mais c’est tout ce que vous pouvez affirmer.

Vous avez envie d’entretenir votre démotivation parce que vous n’avez pas pris LA décision (parfaite) qui n’existe pas ? »

 

Voilà qui dédramatise un peu certaines situations, non ?

Et pour illustrer mes propos, je vais partager avec vous une histoire que j’aurai pu lui raconter ce jour là. Il s’agit d’une très vieille histoire chinoise, qui vient nous rappeler que rien n’est jamais tout blanc ou tout noir, et que bien malin qui pourra savoir ce qui adviendra…

 

Rendez-vous « conte »

 

 Le vieux paysan chinois

C’est l’histoire d’un vieux paysan qui était très pauvre, et qui n’avait pour seule richesse qu’un cheval, une très belle bête, qui attisait la convoitise de ses voisins. Un riche dignitaire qui passait par là, vit le cheval et voulut l’acquérir, pour un très bon prix. Mais malgré ses conditions de vie modestes, il refusa de le vendre. Un voisin vînt le voir et lui dit : « Oh, tu en as bien de la chance d’avoir un si beau cheval ! Un cheval qui vaut si cher ! », le vieux paysan lui répondit simplement « Nous verrons bien… »
Un jour, le cheval sauta par dessus la clôture et s’enfuit… Le voisin qui avait vu la scène lui dit très hypocritement : « Oh mon pauvre ami, ton cheval était ta seule richesse et il s’est enfui, comme c’est malheureux ! ». Le vieil homme lui répondit simplement « Nous verrons bien… »
Quelques jours plus tard, le cheval revînt, ramenant avec lui plein de beaux chevaux sauvages, tous d’une grande élégance… Les voisins étaient atterrés… Ils vinrent le voir le regard envieux et lui dirent « Que tu as de la chance ! Tu n’avais pour seule richesse qu’un cheval, et te voilà avec une dizaine d’entre eux ! ». Le vieil homme, lui, comme à son habitude se contenta de répéter : « Nous verrons bien… »
Ne pouvant s’occuper tout seul de ces nombreux chevaux, le vieil homme fit venir son fils. Un jour d’orage, un cheval énervé donna un grand coup de sabot dans la hanche du fils qui fut gravement blessé… Un voisin vînt le voir pour le plaindre faussement : « Oh mon pauvre ami, tu n’avais qu’un seul fils, et voilà qu’aujourd’hui il est blessé, et qu’il ne pourra plus jamais remarcher normalement… comme je te plains ! ». Le vieil homme lui répondit encore « Nous verrons bien… »
Puis la guerre éclata. L’armée vînt au village, et par décret de l’empereur, tous les jeunes hommes valides et vigoureux furent enrôlés de force. Les voisins ne pouvaient que regarder leurs fils partir au front, sachant qu’une mort certaine les attendait. Aux voisins qui lui dirent qu’il avait de la chance, le vieil homme répondit encore : « Nous verrons bien… »

 

Évidemment, dans la vraie vie, nous ne sommes ni le paysan chinois, ni les voisins. Mais est-ce si sûr ?

Pensez-y la prochaine fois, avant de prendre … une décision.

 

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